Voici quelques détails remarqués au fil des derniers jours:
Port de Casablanca, vers neuf heures du matin: C'est déjà presque la fin de journée pour les pêcheurs qui vendent leurs derniers poissons. Il reste encore quelques sardines et autres pageots sur les étals. Ce ne sont certainement pas les meilleurs. A cette heure, la plupart des professionnels ont déjà fait leur marché. Je remarque tout de même quelques soles portion d'à peine 8 cm, des merluchons guère plus grands - sans doute des juvéniles - et ce que je crois être des requins bleus - ça demande confirmation -, d'un mètre vingt. Surprenant. A quai, les bateaux sont superbes - de petits chaluts que j'estime à une vingtaine de mètres. Ne me dites pas qu'ils suffisent à ravager les réserves halieutiques.
Azemour, petite ville proche d'El Jadida, sur la côte: chez des amis qui ont trois poubelles. La première recueille ce qui est périssable. La seconde est réservée aux papiers et cartons. La troisième: "pour les plastiques les canettes et les bouteilles (qu'importe le flacon), nous les amenons à Casa". Le tri des déchets semble mieux fonctionner ici que dans mon deux pièces parisien.
Route nationale 8 ou régionale R207 - je ne suis plus sur - quelque part entre Marakech et Essouira: A quelques centaines de metres de la bande de goudron qui serpente dans un décor de sable et de rochers, écrasé par le soleil de midi, se dressent deux hautes tours et ce qui ressemblent à des silos. "Ciments du Maroc" indique une pancarte. Nous ne nous arrêtons, mais la vision de cette usine, qui s'éloigne petit à petit, a quelque chose d'incroyable. Je croyais que les phénomènes de mirages faisaient plutôt apparaître des oasis.
Toujours sur la même langue de bitume, quelques km plus loin: verra-t-on encore les cheminées des ciments du Maroc depuis l'autoroute ? les piles de ponts semblent se dresser à vive allure, tout comme les immeubles sociaux, les villas. A la radio, certains s'inquiètent des énormes projets immobiliers destinés à accueillir un tourisme de luxe. Près de chez mes amis, quelques km de route cotière ont été privatisés à cet effet. Un nouveau complexe va voir le jour. Avec un nouveau golf, à 3000 m de l'actuel. 8000 emplois pendant les travaux. 1500 à terme. La priorité est économique. Les oueds sont plus secs les uns que les autres.
BF
PS: J'ai essayé le golf. Ma Fiat Panda de location consomme environ 5 litres au 100. Il faut dire que je prends le temps d'admirer le paysage...
Un carnet de voyage très interessant. Bonne continuation -)
Rédigé par : Franck | 25 juillet 2007 à 21:53
Je ne l'avais pas dit à l'époque, mais il est vrai que ce fut très plaisant de lire ces quelques lignes sur votre périple marocain, un petit plaisir que de voyager par procuration lorsque l'on est sous la grisaille parisienne :-)
Rédigé par : Cédric | 03 septembre 2007 à 14:44