Difficile pourtant d’imaginer que blood diamond deviendra le film préféré de mon bijoutier…
Le contexte : le conflit armé en Sierra Léone et le trafic de diamant. Pour le vocabulaire, les blood diamonds…sont ces pierres précieuses exportées en secret des pays en conflits dont la vente permet d’acheter des armes. Je vends des diamants, j’achète des armes, je continue la guerre. Je vends des diamants, j’achète des armes…vends des diamants, achète des armes, avec la monnaie des mouchoirs pour pleurer….
Ce sont les ONG, Amnesty International et global witness, bien placées car toujours préposées aux pansements, qui sur place dans les années 90 ont donné ce nom à ce « trafic » diamant de sang…
Passons sur les aspects esthétiques du film, d’ailleurs c’est le propos qui nourrit encore ma réflexion. Certes, les blood diamonds sont une infime part de ce qui circule sur le marché international…mais combien de fusils en échange d’un petit diamant ?
Avant sa sortie « Blood Diamond » a provoqué une vive réaction. Le porte-parole de la compagnie diamantaire De Beers Group a demandais à Warner Bros, la production de "s'assurer que les spectateurs sont bien conscients que l'action du film se déroule dans le passé et qu'ils doivent comprendre que l'industrie du diamant a aujourd'hui dépassé cette période de conflits." bilan quelques phrases « rassurantes »au générique.
DL
Le film démontre d'une façon claire que l'entretien du conflit n'est lié qu'à un seul et même objectif (commun au gouvernement comme aux rebelles) : la possession des mines de diamants...
Et en effet, la conclusion est plutôt surprenante voire démago : les quelques phrases "pseudo" rassurantes diffusées à la fin juste avant le générique... mais qui s'expliquent plus clairement avec la position de De Beers Group que vous citez. Merci pour l'éclairage !
Rédigé par : Yseult | 09 février 2007 à 13:35
Un sujet assurément intéressant, mais dans le même genre, j'avais préféré un film comme Lord of War (sur l'approvisionnement en armes des pays en guerre par les pays riches) dont j'avais préféré l'histoire (et adoré la première phrase du film qui mettait tout de suite dans l'ambiance).
Pour continuer dans la rubrique cinema, il y a un documentaire que j'ai eu le plaisir de voir ce week-end : "We feed the world" (ou "Le marché de la faim", je ne sais pas si tous les cinémas laissent forcément le titre anglais).
1h30 à rencontrer un pêcheur français effectuant son métier de manière "artisanale" (pas avec un bateau usine), où l'on découvre notamment le poisson fait pour être mangé et celui fait pour être vendu (sic). On voyage alors au Sud de l'Espagne pour y découvrir les serres qui permettent d'avoir ce qu'on veut quand on veut, puis on fait un détour au Brésil où l'on comprend comment nos poulets contribuent à la déforestation de cette zone et les conditions dans lesquels les habitants survivent. Ces mêmes poulets que l'on suit de leur naissance jusqu'à leur conditionnement pour arriver dans les rayons des supermarchés (on ne regarde plus les barquettes de poulet de la même façon après). Le documentaire est cloturé par une entrevue avec le PDG de Nestlé ... Ca fait réflêchir comme on dit.
Rédigé par : Cédric | 02 mai 2007 à 13:43
bonjour Cédric, "We feed the world" figure en bonne place effectivement sur ma liste des-films-à-voir ! Seul bémol, comment regarder aprés cette tendre escalope de poulet...
Rédigé par : dl | 02 mai 2007 à 14:08
... différemment à coup sûr, sauf si elle vient de la coopérative bio du coin. Ou sinon, on détourne son regard et on saute sur la salade à côté ... (mais ça reste tellement tentant l'escalope !)
Rédigé par : Cédric | 03 mai 2007 à 20:55