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04 juin 2007

Commentaires

Cédric

Le comité saisi par Alain Juppé rend son avis aujourd'hui. En parallèle, des apiculteurs et agriculteurs bio qui ont publiquement demandé au ministre d'appliquer un moratoire sur ce maïs (et ce avant même le deuxième tour des législatives), ont obtenu la tenue d'une rencontre avec le ministre (même si aucune date précise n'a été arrêtée).

Au passage, une info qui serait plutôt marrante si elle ne concernait pas un sujet sérieux. Parmi ce groupe d'agriculteurs et apiculteurs, figure les plaignants du procès de Marmande dans le Lot-et-Garonne (ils avaient demandé l'interdiction pour un agriculteur de pouvoir planter du maïs OGM à cause de la proximité de leurs ruches contaminées par l'OGM). Le jugement rendu condamne les agriculteurs à ne pas placer de ruches à moins de 1.5 km du champ en question, la victime rendue coupable, un comble me direz vous ? Et bien non, le comble est que pour appliquer ce jugement les apiculteurs ont demandé à la direction départementale de l'agriculture à savoir où étaient les parcelles ... info qui leur a été refusée. Ce qui fait dire au président de Bio d'Aquitaine, Jon Harlouchet, "On nous impose de nous éloigner des parcelles OGM, mais on refuse de nous donner leur localisation. En refusant cette transparence, l'Etat se fait complice d'une contamination généralisée". (et dire que la directive européenne 2001/18 fait état du fait que les Etats doivent rendre public l'emplacement des parcelles OGM ...)

Cédric

Voilà c'est officiel, le MON810 pourra bel et bien être utilisé de nouveau cette année, et continuera donc de nourrir des animaux qui finiront dans nos assiettes.

M. Juppé a bien reçu la délégation que j'évoquais précédemment, et dit avoir pris conscience des "insuffisances des procédures de contrôle et d'évaluation" concernant les OGM. On va donc rester dans un statu quo jusqu'à ce que le sujet soit traité lors du grenelle de l'environnement.

Une décision sage aurait peut être été d'appliquer un moratoire au nom du principe de précaution, en attendant que le sujet soit débattu longuement lors du Grenelle de l'environnement, mais les lobbys OGM devant être plus importants que ceux de l'agriculture bio, la sagesse ne sera pas de mise.

Cédric

Alors que l'actuelle secrétaire d'Etat à l'écologie dit à titre personnel avoir des "réticences" à l'égard des OGM (de bonne augure en vu du Grenelle de l'environnement ?) et affirme vouloir la transparence sur les cultures OGM (avec peut être à la clé, la liste précise des champs OGM), Greenpeace publie la carte des surfaces OGM en France (où l'on constate une concentration des cultures OGM dans le sud-ouest): http://www.greenpeace.org/raw/content/france/press/reports/carte-des-surfaces-OGM.pdf

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